samedi 22 mars 2014

Parler sans Crimée

Je suis frappé du nombre de personnes qui dissertent d'un des sujets les plus complexes du moment, la situation de l'Ukraine et de sa presqu'île la Crimée.
Le nombre de spécialistes en politique étrangère, d' historiens spécialistes de la région, de pro Poutine sans connaître le commencement du début de ses intentions est vraiment impressionnant.
En honnête homme je savais que ma culture en la matière était juste moyenne mais à les lire ou les entendre, si je me compare je suis juste nul.
Il est vrai qu'ayant eu vingt ans bien avant 1990, l'URSS n'était qu'un grand ensemble dont on se souciait assez peu, dans les programmes classiques, de détailler les multiples républiques ou régions assimilées.
En dehors de la guerre de Crimée, grace au football on connaissait bien Kiev et son dynamo et sans autre curiosité, les connaissances historiques de base pourraient s'arrêter là.
Seulement dans cette société mondialisée, on se sent concerné par toute affaire, tout accident, tout incident, on use notre capital empathie pour tous les événements dont on a connaissance, quel que soit l'événement, sa localisation et la manière dont on nous le rapporte.
Mais il y'a pire, il faut ensuite qu'on ait une opinion avisée, réfléchie, documentée, sans erreur d'appréciation....sans la moindre erreur d'ailleurs. Ensuite, il faut prendre partie avec son cadre de référence perso. Comme si le cela suffisait pour analyser  une situation de crise géopolitique dont l'importance est inédite depuis la fin de la guerre froide.
Bref, c'est l'exemple type où toute opinion doit être modulée, exprimée prudemment avec toutes les réserves nécessaires. Tout ça est valable même si on a fait sciences po ou l'ENA. Dans tous les cas il faut rester modeste.
Maintenant que j'ai fait les réserves d'usage je m'interroge sur les souhaits réels des criméens, des ukrainiens dans leur ensemble, afin d'appliquer ce fameux droit des peuples à disposer d'eux mêmes .
Dans cette affaire, il est évident que la volonté de faire le bien pour les ukrainiens, n'est pas la seule motivation des intervenants extérieurs y compris les Russes, je dirais même surtout les Russes.
Quelles sont aussi les véritables intentions de Poutine ?  Doit on lui faire confiance ?
Si je me fie à mon propre cadre de référence, je crains que non et je dirais que les autres parties ont intérêt à jouer serré  afin d'éviter d'autres annexions. Mais seraient elles toujours illégitimes ?
Pour la Crimée, c'est plié, mais il vaudrait mieux à mes yeux que ses ambitions s'arrêtent là. Je n'aborderai pas le problème insoluble des sanctions tant les intérêts des uns et des autres sont différents. C'est probablement la grande force de la Russie.
On peut s'interroger aussi si ce conflit international à caractère géostratégique,  ne serait pas aussi un affrontement de deux systèmes politiques, l'un démocratique, l'autre ni une dictature, ni une démocratie. Une troisième voie encore inconnue, peu recommandable, avec des fondements patriotiques exacerbés, mais qui semble plaire à certains.
En parler oui mais tranquillement....

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