vendredi 27 décembre 2013

Les non inscrits

Le monde à partir des données de l'Insee et du fichier électoral a publié un article relatif au déficit d'inscription en cette fin d'année 2013. Ce phénomène est rarissime compte tenu de l'importance des échéances à venir.
C'est vrai que les élections européennes n'ont jamais passionné les foules mais les municipales gardaient une place de choix dans les préférences des français. Beaucoup d'enquêtes montrent que le maire reste le politique le plus apprécié, respecte, estimé des citoyens français. Les choses ont changé par désamour  de la politique ? Probablement. Les enjeux doivent paraitre bien fades face aux problèmes actuels au quotidien. Aujourd'hui, l'insécurité sociale ou son sentiment prend le pas sur tout le reste. De fait, les intérêts de la commune sont secondaires. Quand on sait qu'un maire est la plupart du temps réélu parce que le trottoir est bien propre et qu'il n'augmente pas trop les impôts...il faut beaucoup de motivation aux candidats opposants.
Selon Le Monde, il manquerait donc trois millions d'inscrits sur les listes. 
A qui va profiter cette défection ?
Quel est le profil du non inscrit  ?
Pas de surprise en la matière. En synthèse, le taux d'inscription augmente en fonction de l'importance du diplôme obtenu, de l'appartenance à une CSP++, de l'âge...etc. L'ouvrier non qualifié sans diplôme  résidant en urbain, chef d'une famille monoparentale participe relativement peu aux diverses échéances électorales.
Il reste une variable, la nationalité. Je n'étonnerai personne en disant que les français nés à l'étranger sont beaucoup moins inscrits que les autres.
Maintenant il y a une autre variable méconnue à ce jour, le taux de participation. Dans la plupart des cas ce taux est corrélé à celui de l'inscription à l'exception de la dernière variable évoquée.




Toutes ces informations permettent d'envisager toutes les hypothèses, d'inventer tous les scénarios possibles. 
Pour ma part, j'en proposerais un qui ne brillera pas par son originalité encore que.
Potentiellement les classes populaires participant moins aux élections, cela défavoriserait les partis sans programme, contestataires, extrêmes, misant sur les peurs, voire réacs, d'opposition à l'échelon  national ou municipal....dur pour les ambitions du front de gauche (même s'il ne ressemble plus à un front pour cette échéance),  idem pour le FN qui ne ferait qu'un score bien moyen, guère mieux pour l'UMP.
Cela resterait vrai en volume mais en pourcentage la démobilisation de l'électorat socialiste et écologiste pourrait inverser la tendance et nombre de résultats locaux.

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